RENCONTREZ NOTRE STAGIAIRE SAM
Âge: 21
Nationalité: FRANÇAIS
Position à bord : STAGIAIRE POUR TOUT LE PARCOURS
Ancienne occupation à terre (ou comment s'occuper quand on ne navigue pas) ?
Je fais de la menuiserie marine et j'ai travaillé dans un chantier naval de bateaux en bois dans le sud de la France.
Quel livre, film, chanson et/ou événement vous a inspiré et suscité en premier le rêve d’une vie en mer ?
Je ne sais pas quand et où est venue l’étincelle d’inspiration originale, ni un film ou une chanson en particulier. Peut-être qu'il s'agissait davantage de personnes que j'ai rencontrées. Et aussi des projets dont j'ai entendu parler, comme celui du Costa Rica (SailCargo Inc.) ou Low-Tech Lab. Et je pense que parce que personne dans ma famille n'a de rapport avec la mer : c'était une aventure et cela me paraissait très excitant de faire quelque chose que personne autour de moi n'avait jamais fait auparavant.
Que faut-il emporter pour son coffre de mer, absolument ?
Des collations à partager lors des quarts de nuit et des moments difficiles. Un couteau et tout l'équipement et les outils du marin. Et je suis très heureux d'avoir ma Jallatte (mes bottes) avec moi.
Que laisser à terre, sans doute ?
Bottes en caoutchouc. Problèmes (cela semble être une réponse facile, mais c'est vrai). Et du sable, bien sûr !
Quel est votre coin de paix préféré à bord, c'est-à-dire où vous cachez-vous lorsque vous avez besoin d'être seul.
Je le cherche toujours, mais probablement quelque part dans le gréement. Oh non! Bien sûr chez les papalagi [petit canot en bois de Tres Hombres utilisé pour la voile de loisir].
Qu'est-ce qui vous plaît le plus à bord : un détail du navire, une routine, une personne, une activité… ?
J'adore le petit déjeuner ! Quand tout le monde a encore de petits yeux et a encore sommeil. Et j'aime quand on pompe la chaîne de l'ancre : le chant des chants de marin, toute la situation est géniale ! Aussi, j’aime l’arrivée des fûts. Et la nuit veille. Et les leçons de Guven [Second Mate] (il nous a enseigné la théorie de la voile, la météo, les feux et signaux, etc.).
Trois mots magiques à retenir à bord ?
Ce n'est pas un vrai mot mais la sonnerie de la nourriture pourrait être l'un des sons qui resteront pour toujours, comme un bruit rassurant.
« Royal » (la voile la plus haute du mât de misaine) signifie pour moi différentes choses : il rappelle l'épopée « arroser le royal » en Biscaye, tous les bons moments que j'ai passés là-haut, la liberté de penser qu'il vous donne et d'autres histoires que vous on ne peut l'entendre que si vous naviguez sur Tres.
"Nadine !!!" A utiliser comme une malédiction si vous vous cognez les pieds dans un coin meurtrier.
Si Tres Hombres était une créature sauvage, laquelle serait-elle ?
Une sorte de créature bizarre, sympathique, un peu bancale comme un pélican louche.
La plus grande peur avant de rejoindre et la plus grande satisfaction en chemin ?
J'étais inquiet pour mes compétences en anglais et ma communication. Et aussi, que je l'aimerais trop (et oui, je l'aime vraiment).
Pourquoi Tres Hombres ?
Je ne voulais pas monter sur un bateau touristique pour faire la traversée. J'aime que ce soit utile et qu'on navigue pour un sens plus large, surtout sans moteur. C'est délicat et il faut trouver d'autres solutions, et j'apprécie ça ! Continuer à naviguer serait merveilleux. C’était et c’est la première étape, l’entrée dans ce monde de cargo à voile et j’aimerais continuer à en faire partie.